La consolation et la violence →
Oeil pour œil, dent pour dent, n'existe pas. Pour une violence subie, une violence faite n'a rien à voir. Ne soulage pas. Ne rembourse jamais. Ne ramène aucun mort à la vie. La colère d'Achille et son immémoriale tristesse ne se résorbent pas avec le massacre d'Hector et je crois qu'il le sait. De le savoir creuse son désespoir, et creuse son impuissance, les deux font le lit de sa violence.
Le passage à l'acte violent rend dévastatrice une pensée qui n'était violente que pour consolation. Devenue action, elle ne console de rien. Mais c'est l'enfer de la répétition que de le savoir au fond et de le faire quand même.