Les interfaces familières
Certaines choses nous sont tellement familières que l’on ne parvient plus à les imaginer autrement. Elles ne nous surprennent plus. Nous les reconnaissons uniquement que par ce que nous savons en faire ; elles deviennent transparentes et utiles, subordonnées à nos tâches et à nos habitudes.
Si l’on se concentre sur une de ces choses, si l’on s’efforce de la voir, la question se retourne – ce n’est plus ce que nous faisons avec cette chose qui est intéressant, mais ce que cette chose nous fait quand nous nous en servons. Et si l’on se plonge dans l’histoire de cette chose – dans les aventures, les conflits, les rencontres et les séparations qui l’ont conduite à son état présent – on risque d’en découvrir autant sur ceux qui l’on conçue que sur nous qui l’utilisions sans y penser.
Ce sont des explorations de ce type que je veux mener ici. Je travaille sur les interfaces graphiques des ordinateurs, et c’est ainsi que j’étudie les éléments de ces interfaces – les fenêtres, les icônes, les boutons, &c. – comme des objets familiers qu’il faut ouvrir et relire.
Mon premier objet sera la fenêtre.